Tout sur le fret ferroviaire

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Qu’est-ce que le fret ferroviaire ?

Le fret ferroviaire désigne le transport de marchandises par voie terrestre. Il permet d’approvisionner les citoyens en produits et biens de consommation indispensables à leur vie quotidienne, grâce à un réseau et à des sites de chargement couvrant très finement une grande partie des territoires français et européens.

Le fret ferroviaire regroupe différents modes :

  • Le transport conventionnel, pour des marchandises non-conteneurisées (ex : les céréales, les liquides etc).
  • Le transport combiné rail-route. Les conteneurs ou directement les semi-remorques transférées sur des trains.

Le train de fret est le mode de transport de marchandises terrestre ayant la plus grande capacité d’emport.

Il existe différents types de trains de marchandises :
• Des convois hétérogènes composés de différents types de wagons (wagons isolés).

• Des convois homogènes composés d’un seul type de wagons (trains dédiés).

• Des convois combinés d’unités de transport rail-route.

Les avantages du fret ferroviaire

Efficience écologique

Emet 9 fois moins de CO₂ que le transport routier. Au global, à la tonne km transportée, le ferroviaire représente par rapport à la route :

En France, le transport de marchandises émet :

A parts modales équivalentes, une hausse de 30% des trafics de marchandises en France à horizon 2030 engendrerait 190 000 camions supplémentaires sur les routes, soit une augmentation de 7,7 Millions de tonnes (MT) de CO2.

Le fret ferroviaire, clé de la transition écologique

Le secteur des transports de marchandises est aujourd’hui le plus grand émetteur de gaz à effet de serre ; le ferroviaire ne représente que 0,4% de ces émissions. Moyen le plus respectueux de l’environnement, le fret ferroviaire ne représente pourtant que 9% des marchandises transportées ! Il est urgent de remettre le fret ferroviaire au cœur de la chaîne logistique française.  

Le fret ferroviaire, sur le haut du podium

Alors que le transport routier consommerait jusqu’à 50 fois plus de CO2 et un avion presque 80 fois plus, le fret ferroviaire représente quant à lui un atout majeur de lutte contre le dérèglement climatique.

Sécurité du transport

Le train est un moyen de transport particulièrement sûr. Il présente un faible taux d’accidents, réduisant ainsi les risques pour les marchandises transportées et contribuant à la sécurité globale des infrastructures de transport.

Complémentarité multimodale

Il se combine parfaitement avec le transport routier et fluvial pour former des solutions combinées, adaptées aux besoins logistiques modernes.

Plusieurs mesures pour soutenir le développement du fret ferroviaire sont étudiées : améliorer la qualité de service fournie par SNCF Réseau, renforcer la performance des infrastructures permettant le développement durable du fret ferroviaire et développer la coordination avec le portuaire et le fluvial qui eux aussi se mobilisent pour être plus vert.

Le fret ferroviaire n’a toute fois pas vocation à remplacer le transport routier sur les tous segments, notamment les derniers kilomètres en milieu urbain ou des volumes faibles pour remplir un wagon ou un conteneur.

Le modèle de transport multimodal constitue un atout pour le développement et la relocalisation d’industries favorisant l’emploi local et l’économie territoriale.

Le fret ferroviaire, une industrie à part entière

Le fret ferroviaire représente un gain économique pour la France auquel l’Etat ne peut renoncer à travers des externalités négatives évitées (moins de CO2, de pollution, de congestion routière, d’accidents, de dumping social…).

La logistique est un secteur clé pour la prospérité économique du pays. En France, elle représente 1,8 millions d’emplois et 10 % du PIB, dont 1/3 pour le transport.

On estime que le transport terrestre de marchandises va croître de 30 % d’ici à 2030*, soit une dynamique de croissance annuelle similaire à celle des années précédant la crise de fin 2008.

DOUBLER LA PART DE MARCHÉ DU FRET FERROVIAIRE DANS LE TRANSPORT TERRESTRE DE MARCHANDISES D’ICI 2030 PERMETTRAIT D’ÉCONOMISER AU MOINS 20 À 25 MILLIARDS D’EUROS D’EXTERNALITÉS NÉGATIVES SUR LA PÉRIODE 2020-2040.

Le transport ferroviaire de marchandises a une performance exceptionnelle.
En France, 15 000 salariés répartis au sein des différents opérateurs nationaux assurent la prise en charge d’1/6 du volume total des marchandises transportées.

Enjeu stratégique

Pour mettre en œuvre les relocalisations souhaitées après la crise sanitaire mondiale et ainsi atteindre son indépendance industrielle, la France peut s’appuyer sur le maillage territorial dense (plateformes et gares de triage) du fret ferroviaire.

Le fret ferroviaire contribue à la souveraineté industrielle et logistique nationale, en particulier dans un contexte de décarbonation des transports.

  • Pour les entreprises et les industries, c’est l’opportunité de s’engager résolument dans une économie plus verte, plus durable.
  • Pour les régions, c’est la perspective d’un maillage territorial renforcé, avec un réseau raccordé aux zones industrielles, vecteur de dynamisme économique.
  • Pour l’Etat, c’est une plus grande souveraineté industrielle et territoriale.

LA CROISSANCE DU FRET FERROVIAIRE CONTRIBUERA AU PACTE PRODUCTIF POUR LA CROISSANCE DE L’ÉCONOMIE FRANÇAISE EN DÉVELOPPANT LA PERFORMANCE ET LES EMPLOIS :

• Dans le secteur industriel lié au transport ferroviaire (entreprises ferroviaires, gérants d’infrastructure, ports, fournisseurs d’équipements industriels, wagonniers, fournisseurs de locomotives, fournisseurs de systèmes d’information logistiques),

• Dans nos industries, au service de leur capacité à exporter dans une compétition mondiale où la logistique prend de plus en plus d’importance (sidérurgie, chimie, agriculture, produits de grande consommation).

*Base de calculs 2017

En france, le ferroviaire gagnerait en compétitivité par rapport à la route

SI LE RÉSEAU DES LIGNES FERROVIAIRES CESSAIT DE SE CONTRACTER AU PROFIT DU RÉSEAU ROUTIER

Les coûts d’utilisation de ces réseaux doivent être rééquilibrés, en prenant en compte les coûts externes engendrés par chacun. Aujourd’hui, la tonne kilomètre transportée coûte encore 1,7 fois plus cher sur le rail que sur la route.

SI LA FRANCE MENAIT UNE POLITIQUE DE RELOCALISATION INDUSTRIELLE ET DE REDYNAMISATION DE SES PORTS

Le fret ferroviaire est en tout premier lieu dépendant de l’activité économique, et notamment du maintien ou du développement des industries les plus pondéreuses. En outre, les hubs internationaux du transport de marchandises que constituent les ports favorisent le transport ferroviaire.

SI LES MODÈLES ÉCONOMIQUES ET SOCIAUX ENTRE LES DIFFÉRENTS PAYS EUROPÉENS ÉTAIENT HARMONISÉS

Ces 35 dernières années, les 35 % de croissance du trafic de marchandises ont principalement été portés par le routier sous pavillon étranger.

SI DES MESURES D’INCITATION PLUS VOLONTARISTES ÉTAIENT PRISES

Les pays atteignant une part modale ferroviaire élevée ont actionné de manière significative un ou plusieurs leviers d’aides financières et/ou limité les circulations routières. L’Allemagne a réduit de 47 % les péages d’utilisation des lignes ferroviaires avec 350M€ versés par l’Etat au gestionnaire d’infrastructures. En Autriche, l’État a adopté des mesures de taxation progressive en fonction du tonnage transporté et des pollutions générées.

SI ON LUI DONNAIT LES MOYENS …

  • de développer sa R&D.

En matière de fret ferroviaire, les cycles de renouvellement des actifs sont jusqu’à dix fois plus longs que dans le transport routier, l’âge moyen du parc avoisinant les 35 ans. Sans soutien financier en R&D, le secteur ne pourra digitaliser de façon industrielle ses processus, ni ses services aux clients.

  • de circuler plus efficacement.

En effet, depuis 35 ans, l’offre croît de 30 %, notamment portée par le développement des TER. Parallèlement, l’accélération des travaux sur l’infrastructure, a encore réduit la capacité de circulation des trains de fret. Il devient nécessaire de RÉÉQUILIBRER LES PRIORITÉS et de donner plus de place au transport ferroviaire de marchandises.

Des enjeux et des perspectives positives

Conforter la confiance et la demande des clients car la croissance du secteur est là :

+ 9 % de part de marché pour le transport ferroviaire conventionnel et + 16 % pour le transport combiné au premier semestre 2024 par rapport au premier semestre 2023.

Faire du fret ferroviaire et du transport combiné (des camions sur des trains), l’avenir de la logistique en complémentarité intelligente avec le transport routier.

Promouvoir le fret ferroviaire comme un secteur clé pour le développement économique durable de la France.

En poursuivant les efforts déjà engagés, il contribuera à une économie compétitive, une industrie performante et une logistique décarbonée, au bénéfice de tous les citoyens.